• Chaque mercredi, je publie un texte.
    Je ne suis pas la seule à bosser dessus, il y a aussi l’homme qui partage ma vie.
    Il corrige mes fautes et vous rend la lecture plus agréable.

     

    °°°

    Mon cœur,

    Hier, tu as récupéré la petite à la crèche.
    Tu es revenu sans cadeau, tu me l’as dit avec un regard un peu triste.
    Je sais qu’au fond  cela t’a fait mal.
    Cela aurait dû être ton premier cadeau de fête des pères.
    Je pense même, que tu l'attendais avec impatience depuis la fête des mères.
    Tu n’as rien eu.
    Je t’aime.

    Quand on s’est rencontré, tu as accepté mon fils dès le début.
    Pour tisser des liens avec lui, tu l’as emmené à la piscine, tu as fait du vélo avec lui.
    Aujourd’hui, tu lui fais faire ses devoirs.
    Tu as pris tes mercredis  pour l’emmener au tennis.

    Puis je suis tombée enceinte de ton premier enfant.
    C’est toi qui lui as acheté ses premiers vêtements, tu as choisi les couleurs.
    Le jour de l’accouchement, tu m’as aidé à la faire venir.
    Tu n’as pas tourné de l’œil, tu n’as pas pleuré même si tes yeux étaient rouges.

     Tu t’es levé tôt ce matin, tu es parti avec la petite pour faire quelques courses.
    Tu es revenu avec ses premières petites culottes  et des petites chaussures, un sac à dos isotherme pour nos pic-nic, le premier doudou du futur bébé et une piscine gonflable pour les gamins.
    Par 35°, tu as rangé toute la terrasse pour la mettre en place.

    Aujourd’hui comme tous les jours, tu te lèves pour les enfants, pour leur bonheur.
    Tous les jours, ils passent avant tout.
    Alors, oui tu n’as pas eu ton premier cadeau de fête des pères fait par ta fille.
    Mais sache mon cœur, que tu es un père et un beau-papa formidable.

    Les enfants et moi,  t’offrons ce poème parce que cet Homme, tu l’es déjà.

    Mon coeur...

     

     


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  • Hey ! Salut tout le monde, c’est le Cerveau de Brioche.

    Brioche est en pleine sieste et vu qu’elle n’a pas besoin de moi pendant ce temps là, j’en profite pour me promener dans la maison.

    Je me retrouve nez à nez avec Hector.

    Le regard ailleurs, une lettre à la main. Je lui demande :

    - Tu vas bien ? Tu m’as l’air bien pensif aujourd’hui.
    - Pour tout te dire, Brioche est bizarre depuis quelques temps. Elle se trimbale avec un gros cigare dans toute la maison, elle demande à la petite qui va sur ses deux ans : « Emma, vous pouvez me sortir le bilan de 2013, vous serez gentille ». La chambre du grand de 9 ans est devenue la salle de repos, elle y a installé un distributeur de boisson. Le matin, elle rentre dans la cuisine et me dit : « vous m’apporterez un café sans sucre, merci Simone ».
    - Ah ! Ouais quand même… Et t’arrive à lui en parler ?
    -Ben, pas vraiment. Enfin si, juste quand t’es là, ça doit la raisonner.
    - Et un psy ?
    - Oulala, surtout pas. L’autre jour, je lui en ai touché deux mots. Et ce matin, j’ai reçu une lettre où elle envisage de me licencier. Tiens, regarde.
    - Effectivement. Et tu as contacté l’inspection du travail ?
    - Aller, ne rigole pas, ce n’est pas marrant. Tu sais la semaine dernière quand t’es parti faire un petit tour.
    - Oui.
    - Le mercredi, elle a ouvert l’armoire de la chambre, pris mon coussin sur le lit, chopé une vielle couverture et a mis le  tout dedans et me balança : «Un petit tour au placard, vous remettra les idées en place, ma petite Simone ». Derrière, il y avait les bambins qui criaient dans toute la maison « Au placard Simone ! Au placard ! »
    - Ok, je vois et là les mômes, ils font quoi ? Ils ont l’air en pleine discussion.

    Il me regarde fièrement et avec  l’âme d’un conquérant, il me balance :

    - Ça, c’est la révolution qui est en marche !… Brioche a opéré une restriction budgétaire sous prétexte que l’entreprise n’a pas atteint ses objectifs, elle a décidé de taper dans les acquis sociaux. La petite doit maintenant faire son popo dans le pot afin de réduire les dépenses en couches. Celle-ci est partie se plaindre auprès de son frère. Je te laisse imaginer la conversation.
    Résultat grève générale de bisous et de câlins…
    - Waouh, ça rigole plus dans la maison. C’est du lourd et Brioche a réagit comment ?
    - Chantage aux goûters.
    - Pas possible, elle ne peut pas faire ça !
    - Oui, donc aujourd’hui : c’est manifestation… On attend son réveil et hop, on lui fait la totale. T’as vu les pancartes, elles sont bien, non ?

     

    « Grève de bisous et de câlins »

    « Brioche tête de pioche, touche pas aux acquis des gosses »

    « Brioche t’es moche, tu ressembles à la fée Carabosse »

     

    - Rassure-moi, Hector, vous êtes tous un peu zinzins dans la famille, Non ?

     

    °°°

     

     

     


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  • La réponse est oui, nous pouvons mentir aux enfants.

    Alors là j’imagine les pros de la vérité, lever les yeux au ciel.

    Bien sur, que mentir ce n’est pas bien et tout le reste mais dans certaines circonstances c’est même conseillé.

    -Maman, il se passe quoi quand on meurt ?
    -Rien, ton corps se décompose, tu suintes de partout et puis c’est tout !
    -Ah mais on m’a dit que des anges venaient te chercher pour te mettre dans le ciel, comme ça la nuit t’es une étoile qui brille.
    -Non, ce sont  des mensonges ! Et puis quoi encore. Pour te dire, même des vers de terre viendront te manger les yeux et les intestins, tu sentiras super mauvais….

     Il y a aussi le « dois-je dire la vérité à notre fille de cinq qui nous chope en pleine intimité »
    -Maman, pourquoi t’as mangé le kiki de papa hier soir ?
    -Mais qu’est-ce que tu racontes encore comme bêtise, je ne lui mangeais pas le kiki. Je lui faisais une fellation pour qu’il me laisse tranquille parce que cette semaine j’ai mes règles.
    Bien entendu la réponse est : « ca ne te regarde pas, c’est une affaire de grand ».

     

    J’en arrive à mon fils qui a neuf ans et son père (mon ex).
    Donc le papa bosse dans l’humanitaire, il va peut-être partir six mois dans une zone à risque.
    - Coucou, ça va ?
    - Oui.
    - Alors, tu en as parlé au petit de ton possible départ, tu l’as préparé ?
    - Oui
    - Et tu lui as dit quoi ?
    - Ben que j’allais sûrement partir pendant six mois dans un pays assez loin et quand il m’a demandé si il y avait la guerre là où j’allais, je lui ai dis que oui mais dans les villes à coté.
    - Quoi, t’es sérieux. Tu lui as dis ça comme ça ?
    - Ben oui pourquoi ?
    - Pourquoi ?!! Parce que pendant six mois je vais avoir un zombi dans la maison. Rappelles-toi à son âge, quand tes parents sortaient dîner chez des amis, tu flippais qu’ils ne reviennent jamais.
    Demain, tu lui dis que t’as vu les infos et qu’il n’y a plus de guerre ! Et tu lui dis !
    - Oui, mais tu crois que l’on peut mentir à son enfant ?
    - Oui ! Déjà moi quand tu étais au Tchad, j’en dormais pas la nuit même si je savais que tu ne risquais rien alors pour un enfant c’est plus que traumatisant.
    - Bon d’accord, je lui en reparlerais.

    J’avoue que les premières minutes, je pensais qu’il se moquait de moi comme il sait que je monte assez rapidement dans les étages.

    Alors peut-être que mentir ce n’est pas bien mais bon je pense qu’il faut juste savoir doser. 

    Et puis entre nous on leur dit bien que le Père Noël  existe, je veux bien mais le coup de « il passe par la cheminée »  quand il n’y en a pas et la petite souris, elle bosse au MacDo pour avoir du fric ?

     

     

    Peut-on mentir aux enfants ?

     

     

     

     


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