• - C’est quoi cette tronche que tu tires ?

    - Rien !

    - Mais si tu boudes !

    - Nan, laisse-moi. Je n’ai pas envie de te parler et puis t’es toujours dans ma tête en train de me poser pleins de questions. Laisse-moi tranquille.

    - Ok, mais tu sais que tu peux tout me dire, je suis ton meilleur confident et puis je t’ai toujours aidé quand tu en avais besoin. Aller, dis tout à ton petit cerveau d’amour qui t’aime.

    - D’accord mais tu me jures de ne pas te moquer de moi parce que des fois ça fait du bien de se plaindre.
    Ben voila, un jour il fait beau et le lendemain, il pleut.
    J’en ai aussi marre que les bus de ma ville soient toujours en retard.
    Euh, il y a aussi des moments où j’ai la flemme de travailler alors je fais des siestes et quand je me réveille je ne suis pas contente parce que je n’ai pas bossé.

    - Ok, je vois. Cherche pas tu es enceinte.

    - Hein ?! Ben non.

    - Si, si…

    - Pourquoi tu dis ça ?

    - Parce que quand tu es enceinte, tu es un peu chiante.

    - Super et chiante comment ?

    - Oula, casse bonbons. Je m’en doutais un peu, depuis trois mois tu te tapes des coups de speed et ton chéri est devenu ton souffre douleur.

    - Grrr, si je pouvais t’enlever de ma tête.

    - Ah ben c’est bête tu ne peux pas hahahaha.

     

    Et oui, je suis enceinte de trois mois et enceinte, je suis un petit monstre sur pattes qui fait la misère à mon entourage.
    Et j’aime ça parce que pendant cette période tout est permis.

    Voici quelques unes de mes failles :

    Je boude sans raison, j’adore.

    J’arnaque sans m’en rendre compte les commerçants. Rassurez-vous je leur rends l’argent dès que je réalise que j’ai plus d’argent qu’avant mon achat.

    J’oublie tout ce que je dis à la seconde même où je l’ai dit.

    Je boude, je le répète parce que je boude beaucoup.

    Je refuse de faire le ménage, la lessive et autres taches ménagères.

    Tout m’énerve mais cela m’est égal.

    Il y a encore pas mal de trucs mais  je ne vais pas tout vous dire…

     

    - Et tu es fière de toi, Brioche ?

    - Rooohh, arrête sinon je me prends un somnifère.

    - Tu ne peux pas t’es enceinte.

    - Tu me gaves ! Toute façon, je fais ce que je veux jusqu’au 26 août.

     

     


    votre commentaire
  • Je l'ai su tout de suite, pas de jour de retard, pas de test non plus. Je sentais déjà son petit cœur battre, il était dans mon ventre.

    Le jour même où j'annonce la nouvelle, le futur père m'apprend qu'il a sa première mission dans l’humanitaire.

    Le HCR venait de lui proposer de partir neuf mois au Tchad pour diriger les convois de réfugiés.

    Waouh ! C’est une blague.

    Quoi lui dire « vas-y, c’est une chance. C’est ton stage de fin d’études,  là c’est plus qu’une chance. Dans quelques années tu ne pourras plus partir comme ça.

    Je suis enceinte, je couverai ».

     

    Et me voila seule avec un petit ange qui grandissait dans mon petit bidon, je le sentais faire des galipettes. J’étais bien, heureuse.

    J’allais enfin avoir un tout petit bébé.

     

    Un jour à cinq heures du matin: «  Ouille, Ouille que j’ai mal ». Une énorme douleur qui ne dura pas, mais tellement vive que j’avais compris que c’était ma première contraction.

    Je me suis levée, direction la cuisine, j’ai enfilé des gants tout rose et hop briquage intégrale de l’appartement. Rien ne m’a résisté, je crois que je n’avais jamais fait le ménage comme ça.

     

    Vers dix heures, je me suis assise dans la cuisine, une tasse de thé dans une main et dans l’autre mon téléphone pour appeler l’amie « disponible » pour m’accompagner à la maternité en taxi.

    En chemin, j’appelle aussi ma belle famille pour qu’elle prévienne le futur papa qui de toute façon ne pouvait pas être présent puisque j’étais à deux semaines avant terme et que lui était en mission dans le désert.

    La belle histoire.

    J’ai donc demandé à mon amie de rester pour l’accouchement.

    « Oui, Oui » me dit-elle en passant par toutes les couleurs pour finir toute blanche.

    Elle m’a tenu compagnie, moi je comptais le nombre de fois où je la voyais défaillir.

     

    Et Tadam : une hystérique dans le couloir, incapable de se contenir qui a supplié les infirmières pour pouvoir rentrer dans la salle d’accouchement et brandissant une camera numérique.

    En une seconde, elle a viré ma copine, pris sa place.

    Elle m’a regardé

    Je l’ai regardé

    « Poussez ! »

    J’ai poussé

    Elle a allumé la camera.

    Bref : Mon premier jour de mère ou quand ma belle-mère a filmé mon accouchement.     


    1 commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique