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Connaissez-vous la néophobie alimentaire ?
Au mois d'août, une jeune étudiante en BTS diététique m'a demandé de diffuser sur la page de Sacrée Maman un questionnaire sur la Néophobie alimentaire.
Voici son compte rendu
LA NÉOPHOBIE ALIMENTAIRE CHEZ LES ENFANTSLa néophobie, qu’est ce que c’est ?
La néophobie alimentaire, aussi nommée sélectivité alimentaire, se définit comme un refus de consommer certains aliments en particulier s’ils sont inconnus à l’enfant. Ce refus provient d’une peur de manger, de découvrir de nouveaux aliments et peut même aller jusqu’à la peur de l’intoxication alimentaire ou de l’étouffement.
La néophobie alimentaire se développe entre 18 et 6 ans et est particulièrement marquée entre 3 et 4 ans. Cet âge est également marqué par la phase d’affirmation par le « non ». Si pour certains enfants le refus de manger ne consiste qu’en une affirmation contre ses parents, pour d’autres cela relève d’une véritable phobie.
La néophobie est une étape normale du développement de l’enfant et concerne 75 % d’entre eux.Comment cela se manifeste t-il ?
Certains comportements sont significatifs de la néophobie alimentaires, tels que:
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Trier les aliments mélangés (ex: petits pois carottes)
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Observer longuement les aliments
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Grimacer lors du service du plat
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Mâcher longuement
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« Jouer » avec les aliments (les retourner avec la fourchette)
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Refus de l’aliment sans même l’avoir goûté
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Recracher
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Pousser l’assiette
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Refus d’ouvrir la bouche
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Détourner la tête
Tout ces comportements sont significatifs, cependant ce n’est pas parce qu’un enfant ce comporte une fois comme cela qu’il s’agit de néophobie. Tout parents a déjà été confronté à un enfant qui refuse de manger mais c’est la récurrence de ces comportements qui confirme que l’enfant est néophobe.
Quels sont les solutions pour y remédier ?Différents moyen existent afin de mieux faire accepter l’ingestion d’un nouvel aliment à un enfant. Pour cela quelques conseils sont préconisés pour les parents faisant face à des enfants réticents :
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Familiariser l’enfant à l’aliment : plus un aliment est étranger à l’enfant et moins celui-ci voudra le consommer. Pour cela il est recommandé de présenter l’aliment plusieurs fois à l’enfant. Il est important de toujours présenter l’aliment sous la même forme le temps que l’enfant l’accepte. En effet, changer la forme de l’aliment (purée de haricot vert ou haricot vert au naturel) peut perturber l’enfant et celui-ci peut même le prendre pour un nouvel aliment, ce qui rendra le processus de familiarisation nul. Généralement un aliment sera accepté au bout de sa cinquième présentation.
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Donner l’exemple : il est recommandé aux parents de consommer le même aliment que l’enfant. Ainsi, celui-ci aura un sentiment de sécurité en constatant que ses parents restent en bonne santé et trouve l’aliment bon.
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Faire participer l’enfant : bien souvent l’aide à la réalisation du plat par l’enfant aide à l’acceptation. Celui-ci a pu le manipuler, le transformer, voir les étapes de fabrication et cela constitue en une familiarisation. Si la famille possède un potager l’enfant peut également planter le légume, aller l’arroser régulièrement et le récolter. L’enfant a le sentiment de l’avoir réalisé lui même de sa conception à sa consommation. Pour les parents n’ayant pas de potager il est également possible d’emmener son enfant faire les courses et le laisser choisir le légume qu’il veut consommer.
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