• Hier soir, je me suis un peu penchée sur les réformes scolaires afin de mieux comprendre pourquoi nous en étions arrivés là, beaucoup d’enfants se retrouvent comme des animaux en cage dans une classe ou dans la cour sans rien à faire, sans activité.

    Alors pourquoi ou comment essayer de comprendre l’absurde et la bêtise :

    Après une petite recherche sur le net, je suis tombée sur le dossier de presse de l’Education Nationale (François Peillon – 10/01/2013)
    En voici un extrait :
    Prenez le temps de lire le premier objectif et le dernier.

    La réforme des rythmes scolaires

    Ainsi nous pouvons lire que le premier objectif est de s’aligner au reste des pays de l’OCDE et que  l’aspect éducatif n’arrive qu’en dernière position.
    En gros la scolarité de ton enfant relève d’un concours de kékétte :
    A mon avis, les autres pays de l’OCDE lors d’une assemblée, se sont moqués de la France : « Ouh !!! Et l’autre trop nul, t’as une toute petite Kékette »… Ils lui ont jeté des boulettes de papier mâché plein de bave dégoulinante, beurk.
    - Bouh ! Ce n’est pas vrai ! Je vais le dire à ma mère…
    Deux ans plus tard, nous voici avec ça.

    Faisons un focus sur l’OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Économique.
    - Mais le E ne veut pas dire Éducation ou Europe ?
    - Non, non, c’est l’initiale d’Economie.

    Donc l’OCDE est une organisation internationale d’études économiques dont les pays membres (pays développés pour la plupart) ont en commun un système de gouvernement démocratique et une économie de marché.
    Juste un dernier point qui me semble plus qu’important concernant cet organisme c’est qu’il fait la promotion du libéralisme économique et du néolibéralisme.

    On se réveille, ici je vous parle de la réforme des rythmes scolaires au cas où quelqu’un pensait que je lui faisais un cours d’économie ou de SVT sur la taille des sexes des australitrodébiles.

    Autre point important qui est le cinquième et en dernier (à préciser).
    Depuis le début, afin de nous faire passer la pilule, on nous a parlé d’accès aux activités sportives, culturelles et artistiques… on nous explique aussi que cette reforme est mise en place pour le bien-être de nos enfants.
    Mouais, mouais… savez-vous combien les communes touchent par enfant pour mettre en place ces activités ?
    Dites un chiffre :
    100, 200, 300  euro et par mois, trimestre, année ?

    La réforme des rythmes scolaires

    Non, 50 euros par élève pour la seule et unique année scolaire 2014-2015.
    Ok, je dégaine ma calculatrice (je suis comptable ça aide).
    Le nouveau rythme scolaire nous amène à 180 jours/an donc : 50 / 180 = 0,27
    Je n’arrive pas à trouver la bonne phrase pour dire ce que je pense mais en gros avec 27 centimes par jour, je pense que les seules activités sportives, culturelles et artistiques qu’une école peut proposer aux mômes, c’est d’enculer des mouches.

    Et Pour les années qui suivent ?
    C’est simple il faut savoir lire entre les lignes :
    Si tu as de l’argent, c’est une nounou qui s’en occupera ou tu lui feras faire des activités périscolaires  et si t’en n'as pas, soit tu as un patron super cool qui t’arrangera pour sortir plus tôt du taff,  soit tu te trouves un temps partiel, tu auras encore moins d’argent pour éduquer ton enfant.

    - Et ben, c’est maintenant que tu te réveilles Brioche ?
    - C’est vrai cher encéphale, je n’avais pas pris le temps de me pencher sur le sujet.
    - Et quelles réflexions t’amènent cette lecture tardive ?
    - Déjà, je réalise que la raison principale de cette réforme est seulement d’avoir une uniformité avec les 34 pays de l’OCDE dont les États-Unis et le Japon, ce n’est même pas une question d’Europe. De plus le manque de soutiens financiers, nous amènera inexorablement à une inégalité certaine entre les riches et les pauvres.
    - Hein ?
    - Je m’explique. Au fur et à mesure des rentrées scolaires et face aux manques de moyens, les communes feront comprendre aux parents qu’il serait plus intéressant pour eux de récupérer leurs enfants à 15 heures 30. Et c’est là que le problème de l’inégalité se profile.
    - C'est-à-dire ?
    - Les parents qui auront les moyens financiers pourront le faire, les enfants iront soit au sport ou profiteront de cours privés. Et pour les autres, soit leurs enfants resteront à l’école et pourront participer un jour au JO de l’enculage de mouches, soit les parents seront dans l’obligation de réduire leur temps plein en temps partiel. Ce qui m’achemine directement à la condition de la femme au travail et encore, je ne parle pas des parents isolés…
    - Tu vas loin, quand-même…
    - Je pense nous rentrons dans un système où l’état ne proposera que le strict minimum comme en Angleterre ou aux Etats-Unis.

    °°°

    Voila, la reforme des rythmes scolaires n’est en aucun cas  pour le bien être de nos enfants comme on nous l’a stipulé et encore moins pour les soulager d’un temps d’apprentissage trop excessif. Ce débat est un faux débat dont les études/recherches/stats menées ont été faites par l’OCDE sans d’autres avis.

    27 centimes pour l’éducation de nos enfants, j’imagine bien les maires pour l’année 2015-2016 faire la manche devant les supermarchés : « hey, hey! T’as pas 27 centimes, allez s’teuplé sinon cet’année, les élèves n’auront qu’une mouche pour deux ».

    Je le redis encore une fois et ce sera ma conclusion : La réforme est le résultat d’un organisme économique l’OCDE qui a pour courant le libéralisme, le but final sera de privatiser à long terme nos écoles, c’est pour cela que le fameux fond exceptionnel mis en place pour soit disant aider les communes est si dérisoire et ne durera qu’un an.

     

    En gros, c'est une grosse arnaque

     

    Quelques liens utiles :
    Le communiqué de presse
    Les gilets jaunes
    La réforme (vidéo)
    OCDE
    Libéralisme économique
    Beat 2 Boul (vidéo)

     

    La réforme des rythmes scolaires... la carotte de l'année


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  • Ce jour là, comme chaque jour de la semaine, je vais chercher ma fille à la crèche.
    Il a plu toute la journée mais au moment de sortir, il fait beau.
    C’est l’heure, allez « hop hop hop » me voici devant l’arrêt du bus avec la poussette où dort paisiblement le petit dernier de trois semaines.
    Il fait toujours beau et chaud.
    J’arrive à la crèche, je discute un peu avec les assistantes maternelles.
    En deux minutes, le ciel s’assombrit, le tonnerre gronde et les éclairs m’inquiètent.
    Faut que je parte vite, pour rentrer à la maison, j’ai une marche de cinq minutes, un trajet en bus de quinze et encore une marche de cinq.
    Il commence à pleuvoir, les gens, me voyant avec une poussette et une petite fille de deux ans, me font de la place sous l’abri bus.
    Ça va, ce n’est pas la fin du monde, de toute façon les averses ici, ne durent pas trop longtemps, quinze minutes tout au plus.
    Ça y est, nous sommes tous les trois dans le bus, je suis quand même soulagée…
    Au fur et à mesure des arrêts, les gens montent, trempés de la tête au pied.
    La pluie ne s’arrête pas.
    « Ploc, Ploc !!! plocplocploc !!! » Maintenant, c’est la grêle.
    Je palis, je souris à ma petite poupée qui se cache sous sa capuche :
    - Pleut maman, pleut.
    - Oui ma poupée, ce n’est rien.

    La grêle s’arrête mais pas l’averse.
    Il va me rester cinq minutes de marche, je vais faire comment ?
    Ce n’est pas grave, j’attendrai sous l’abri bus.
    Le bus marque mon arrêt, la porte s’ouvre et là c’est une vision d’horreur, en moins de vingt minutes, toutes les rues sont inondées.
    En voyant toute cette eau, j’ai un mouvement de recul et dis à haute voix : « mon dieu ! Je ne peux même pas sortir ».
    Un jeune de quinze ans prend spontanément la poussette, la porte à bout de bras, moi j’empoigne la petite et nous filons sous l’abri.
    Merci gamin, tu m’as réveillée.
    Bon, je fais quoi !!!!
    Bordel !!! Oui, je fais quoi maintenant avec une petite de deux ans et un bébé de vingt-cinq jours !
    A droite, à gauche… il y a de l’eau de partout !!!
    J’ai envie de hurler !
    D’arrêter le temps !
    De péter la gueule au soleil !
    De lui dire tout ce que je pense à cette foutue pluie !!!
    Prête à en découdre avec les deux, je suis paniquée et désespérément seule avec mes deux enfants.
    Sous l’abri bus, un type me dit : « faites attention, il y a trop d’eau, les voitures même à cinq à l’heure font des vagues comme ça », il lève le bras à la hauteur de la poussette.
    Self control, je me remets en tête ce qui nous reste à parcourir, je regarde la petite et lui dis que nous allons traverser la rue parce qu’on ne peut pas faire autrement.
    Je prends la gamine, la soulève, la passe de l’autre coté de la rue et la mets dans un lieu sec : « tu ne bouges pas ma puce, regarde maman va chercher ton petit frère là-bas, tu es gentille, surtout ne bouge pas ». Je récupère la poussette-cosy, et ramène le petit roi près de sa sœur.
    Sa sœur est calme, elle me regarde, a confiance, je me rappellerai toute ma vie de son visage à ce moment là… la pluie qui ne s’arrête pas, cette eau qui monte et elle, au milieu d’un ilot.

    Je me dis que je suis folle, que j’aurai pu faire différemment mais je ne peux pas. J’ai déjà de l’eau jusqu’au cheville.
    Il ne me reste plus qu’à passer un chemin d’une cinquantaine de mètre.
    Ça me rassure, nous sommes presque arrivés, en plus ce  chemin est quasiment au sec, juste l’averse et les éclairs nous accompagnent.
    - On court ma poupée ?
    - Oui, court maman mais là. La coquine en profite pour courir dans les grosses flaques.
    - Oui ma chérie, tu peux.

    Mais c’est au bout du chemin que j’ai arrêté de réfléchir.
    L’eau est montée d’un coup.
    J’en ai jusqu’au mollet et la petite au niveau des genoux.
    Je regarde partout pour trouver une échappatoire, il n’y en a pas.
    Je flippe, je suis une folle ! Qu’est-ce que je fous là, au milieu de toute cette eau avec les petits.
    Il n’y a pas de courant, ça me calme un peu.
    La porte de notre maison est en face, à quatre mètres mais il faut encore traverser une rue et bloquer les voitures qui passent à double sens.
    La petite se met à pleurer.
    - Pleure pas ma poupée, regarde la porte, nous sommes arrivés, regarde, je t’aime ma chérie…
    Je ne pouvais qu’avancer, bien tenir mes deux enfants dans chaque main, ne rien lâcher et franchir cette rivière.
    Un type avec une grosse voiture, voulant passer par le petit chemin, me bloque le passage et me demande de le contourner, je lui hurle dessus un peu comme la pub Perrier de Jean-Paul Goude (voir ici), il revient à la raison et fait une marche arrière.
    Je traverse, j’ouvre la porte de la cour.
    Je souffle, je regarde mes enfants.

    Je me suis remise à réfléchir que deux heures plus tard.
    C’est aussi le moment où ma fille raconté sa vision des choses :
    - Plouf maman, plouf, l’eau. Tout en mimant ce qu’elle avait fait.

    Ce matin, il fait beau.
    Je regarde par la fenêtre, l’eau a disparu comme si de rien n’était.
    Je regarde cette bouche d’égout qui m’a hantée toute la nuit : « Et si… »
    L’horreur
    Je ferme les yeux
    Je secoue la tête
    Faut plus y penser
    Faut que je passe à autre chose

    Je n’y arrive pas

     

    En vingt minutes, ma vie est passée du soleil au cauchemar (I put a spell on you)

     


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  • Après une grossesse épuisante tant physiquement que psychologiquement, un petit nouveau a rejoint notre famille.
    Dans un article précédent (lire ici), je vous faisais part de certaines angoisses.

    Alors, à qui ressemble ce petit bout de chou ?
    - 40 % à son frère,
    - 30 % à moi,
    - 20 % à sa sœur,
    - Et enfin, 10 % à son père

    J’espère qu’il aura au moins le caractère de son père, affaire à suivre.

    L’accouchement et la péridurale
    C’est simple, je suis tombée sur une super équipe et j’ai vécu un super accouchement sans douleur.
    Pour les deux premiers, j’ai eu droit à un travail digne d’un film :
    « Poussez ! Poussez ! Encore, oui, c’est ça. Stop ! On bloque, maintenant respirez, reposez-vous jusqu’à la prochaine contraction, respirez. Allez, on pousse, on pousse !!! »
    Avec le doux et tendre papa qui passe du vert au violet toutes les trois secondes, fou d’amour pour sa femme et heureux :
    - Tu es la plus forte, je t’aime tant…
    - Ho ! Mais tais-toi, je ne te supporte plus !!! J’ai mal, j’en ai marre !!! Ne me touche pas !!!
    Beaucoup de personnes ont dû voir le même film, je sens quelques sourires au moment de cette lecture.

    Pour celui-ci, rien à voir :
    - Je sens le bébé, je pousse ?
    - Non, attendez.
    - Oui mais il est vraiment là.
    - Il va venir tout seul.
    - Je pousse quand ?
    - Pas maintenant.
    - Ah.
    - Allez, poussez. Voilà, c’est bon.
    - J’arrête ? Je recommence à la prochaine contraction ?
    - Non.
    En tout et pour tout, je n’ai forcé que trois fois. Le petit est descendu tout seul et franchement, je ne regrette pas du tout.
    Je peux dire que j’ai eu un enfantement plus que parfait.

     

    Sinon, autre délire bien sympa.

    La petite et le pot.
    Depuis le mois de mars, nous avons tout fait pour que la petite de deux ans devienne propre. Impossible, je l’ai tellement saoulé avec ça que je l’avais limite traumatisée. Elle ne voulait plus qu’on lui enlève sa couche sale.
    Au bout, d’un moment et en parlant avec les femmes de la crèche, nous en étions arrivé à la conclusion qu’elle avait encore un an pour devenir propre et qu’il fallait la laisser y venir en douceur.
    Un jour, alors que je changeais son petit frère, je lui ai proposé de venir voir comment je faisais.
    Elle a totalement bloqué sur le « cucul » sale de son frère. J’en ai profité pour lui dire que c’était comme ça aussi pour elle et que c’était pour cela qu’il fallait qu’elle fasse dans le pot.
    Je ne sais pas si elle a eu un déclic en voyant « l’horreur ».
    Je ne le saurai jamais mais depuis ce jour-là, ma puce ne fait plus dans sa couche.

    Question boulot
    Quelques petits défauts au niveau logistique dus à la fatigue et au manque de temps mais je rassure tout le monde, je compte la fin en jours et non plus en semaines.

     

    Pour finir, je veux un quatrième bébé… Et en plus, j’ai quasiment perdu mon ventre.

    Alors, bonne rentée à tous et toutes et en avant.

    Je suis une star mais personne ne le sait...

     

     


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  • Chers lecteurs,

     

    Comme vous le savez, je publie en moyenne une fois par semaine, aujourd’hui je vais vous parler du processus avant la publication du mercredi.

    Il faut savoir aussi que je n’ai pas de limite, je prends mon inspiration un peu partout, en fonction de mes humeurs, de mes envies.

     

    Tout commence juste après avoir publié mon article.

    Une fois le texte mis en ligne, ma première pensée est : « Ça c’est fait, quel sera le thème de la semaine prochaine ? »

    Après cette question, je me vide totalement le cerveau.

    Je regarde les mouches voler.

    Appelle des amis ou ma sœur ou mon autre sœur.

    Il m’arrive même de revoir pour la trentième fois le même film.

    Une fois que je ne pense plus à rien, je relance ma mécanique intellectuelle : mon cerveau.

    Le problème est que quand je le mets sur pose, il a tendance à bouder mais en général, cela ne dure pas longtemps.

    Mon esprit en éveil, je ne cherche pas mais j’attends que la source vienne à moi.

    Quand je sens qu’une idée arrive, je la note dans mon cahier et vois si j’arrive à la développer.

    Si j’enchaine un paragraphe d’un coup et que tout fil comme il faut, je la garde.

    Si je n’avance pas dessus, je la note et passe à autre chose avec toujours le même protocole :

    Vidange du cerveau, attente du néant et re-mode réflexion…

    En général, cela dure cinq jours.

    La veille de la publication, mon texte est brouillonné dans mon cahier et le lendemain c’est le jour de l’écriture.

     

    Ça commence le matin.

    Je me lève et je te bouscule,

    Tu ne te réveilles pas.

    Comme d’habitude.

    - Ouhou, cerveau chéri, je suis là…

    - Oups, une chanson entendue la veille. On reprend.

     

     

    Alors, ça commence le matin.

    Je me lève et me gratte … la tête, je descends boire mon café.

    La maison est vide et une drôle de discussion s’entame entre mon cerveau et moi.

    Nous faisons un débrief des thèmes évoqués dans la semaine.

    Cela dure une bonne heure qui finit souvent en chamaillerie parce que ma chère tête ne veut en faire qu’à elle-même et tout diriger.

    C’est le temps pour moi de prendre ma douche, histoire de calmer mon esprit.

    C’est le moment aussi où nous déterminons le sujet final.

    Donc après cette douche, c’est l’écriture.

    Attention, il faut qu’on soit synchro.

    Ben oui, je ne peux boire un autre café pendant qu’il me dicte le texte et lui ne peut pas fredonner une chanson pendant que j’écris, vous avez vu ce que ca donne plus haut avec Cloclo.

     

    En gros, de l’inspiration à l’écriture c’est à peu près comme ça que ça se passe. Il m’arrive aussi de changer à la dernière minute tout mon texte soit parce que celui que j’entame ne me plait plus, soit j’entends ou pense à autre chose qui me semble plus en adéquation avec le moment.

     

    Vous savez tout.

    L’important c’est d’aimer ce que l’on fait, d’y croire et plus que tout laisser son esprit divaguer.

     

    Cet article participe à l’événement inter-blogueurs :

    " Comment je trouve l'inspiration pour mon blog "

    organisé par Mia de Trucs de Blogueuse.

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