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- Tu vas encore nous parler de ta super grossesse ?
- Ça te pose un problème, je n’ai pas le droit ?
- Si, si… Mais bon tu sais pertinemment que certaines personnes ne sont pas prêtes à entendre voire comprendre ce que tu rabâches depuis neuf mois.
- Huit mois et trois semaines plus exactement et il me semble n’avoir écrit qu’un seul billet à ce sujet.
- Effectivement, mais étant jour et nuit dans ta tête, j’ai l’impression que tu en parles tous les jours. Allez ! Dis tout, je suis avec toi ma petite Brioche, balances au monde entier ce que tu as envie de dire sur ta superbe aventure de femme enceinte.
- Rooohhhh, qu’est-ce que tu m’agaces quand tu es comme ça. Tu as de la chance que j’ai besoin de toi.
- Avoue que tu m’aimes aussi ?
- Un peu, c’est tout.
- Juste un peu.
- Arrête ! Je n’arrive pas à me concentrer pour écrire. Tu le sais que je t’adore mais je n’ai pas envie de le dire devant tout le monde.
- Si ! Sinon je te bloque les connexions et tu ne pourras pas écrire.
- Ah ouais, Et le dernier album de Cœur de Pirate en boucle et à fond la caisse comme réponse à ton chantage, ça te va ?
- Tu as gagné, j’abdique. Je suis tout ouïe.
- Ah ! Ah !Ça va être rapide puisque « l’autre » a pris presque la moitié de ma feuille A4.
- Je t’entends…
- Cœur de Pirate…
- I’m damned.Alors voici une liste de dix phrases que l’on m’a dites ou entendues dire sur les femmes enceintes qui souffrent pendant neuf mois :
- Être enceinte, ce n’est pas une maladie.
- En même temps neuf mois, ce n’est pas long.
- Tu devrais être heureuse, tu attends un enfant. C’est beau non ?
- Je ne te comprends pas, il y a pleins de femmes qui le vivent bien.
- Alors, ce sera le dernier.
- Tu es fatiguée de quoi ? de ne rien foutre ?
- Tu n’avais qu’à pas écarter les jambes.
- Si tu n’es pas contente, t’as encore le temps d’avorter.
- Effectivement, la grossesse ne te réussit pas tu as vu comme tu as grossi, as une sale mine…
- Oulala, j’espère que tu ne vas pas rester comme ça.
Bon ben voila, j’ai fini. Ah non, la dernière :
-
Mais qu’est-ce que t’es chiante enceinte !
Bon, logiquement mercredi prochain, j’aurai déjà accouché depuis un ou deux jours.
Je lance officiellement le concours de la plus méchante réflexion faite à une femme enceinte.
A vos claviers.
1 commentaire -
Une nouvelle « religion » vient de rentrer dans la liste des mouvements estimés comme sectaires.
Cette secte nommée communément « Le Bescherellisme ».
Qu’est-ce que c’est exactement ?
Pas facile pour moi puisque des fautes d’orthographe j’en fais des grosses comme des toutes petites.
Et puis j’ai lu un fait divers dans le Gorafi :
Hier, un homme a été tué par sa compagne.Histoire plus que particulière puisque, Nadège, sa compagne diplômée en lettre aurait battu à mort son conjoint, Bruno, avec un nain de jardin.La raison en est simple, elle en avait assez de le reprendre sur ses fautes de français. Sans remords, celle-ci explique lors de sa garde à vue qu’en sortant de la maison Bruno lui aurai dit « Je vais au coiffeur dans la voiture à ma mère » et ce fut la phrase de trop : « Ce n’est quand même pas compliqué d’utiliser un génitif complément de nom exprimant la possession ».
Lire l'article complet du Gorafi ICI
Je me suis dit : « il faut que j’en sache plus sur ce mouvement »
Il fallait infiltrer ce groupe. Pour cela, je me suis mise en condition, pendant trois mois. J’ai lu comme une bible, le Bescherelle et pour compagnon de vie, j’avais un Bled.
Plus je m’enfermais dans mes lectures et mes exercices, plus les nuls en orthographe me dégoutaient…
Heureusement que le grand chef dixit mon cerveau me rappelait que c’était pour le taff et que je n’avais rien à voir avec les bescherelliens.
C’était dur à vivre puisque je me coupais un peu plus du monde mais bon comme le vieux de la vieille, j’avais pas mal roulé ma bosse et des enquêtes sous couverture ça me connaissait.
Chaque semaine, j’avais un rendez-vous avec Le Cerveau pour savoir si j’étais prête.
Après trois mois de dictées intensives, ce fut bon pour moi.J’ai commencé à discuter avec eux sur le net, vous savez ceux qui traquent la faute sur facebook. Petit à petit, ils m’ont prise pour l’une des leurs.
Jusqu’au jour où je reçu ce message : « Nous nous réunissons chaque semaine au Temple, pour prier notre Grand Dieu Bescherelle, tu viens avec nous ? ».Deux jours plus tard, me voila dans une salle toute petite et sombre.
Croyez-moi si vous le voulez, mais j’avais peur… Ils me faisaient tous flipper, Ils avaient tous un Bescherelle ouvert sur la tête, des stylos rouges étaient disposaient comme des cierges un peu partout dans la salle, dans le fond, il y avait une femme avec un stylo quatre couleurs dans le cul qui recopiait avec une craie la même phrase sur un tableau noir.
L’homme près de moi me dit : « on l’a surprise en train de fauter sur facebook ».D’un coup, sorti de nulle part, ma maitresse de CP, Madame Fionduc.
- Ah mais il y a une nouvelle.
- Bonjour
- Il me semble vous connaitre ?
- Oui, je suis Brioche.
- Contente de voir que tu es enfin rentrée dans le troupeau. Mes coups de règles ont eu raison de toi. Il en a fallut du temps. Installe-toi avec les autres, nous allons commencer.
Tous levèrent les mains vers le grand livre et psalmodièrent pendant une heure, jusqu’à rentrer en transe.« La faute c’est tabou, on en viendra tous à bout »
J’hallucinais totalement, certains ont commencé à se rouler par terre tout en récitant l’alphabet, d’autres se mirent à rire les yeux exorbités en criant « on amène la vache au taureau et on va chez le coiffeur ».
Madame Fionduc avec son air sadique que je connaissais bien, Arrêta d’un geste tout le monde.
Silence de mort à vous glacer le sang...
Elle se dirigea vers la pauvre femme punie et lui assena des coups de règle sur les doigts.
« Pardon ! Pardon ! Je ne recommencerai plus ! Pardonnez-moi ! Je vous en supplie ! »
Les adeptes se mirent à crier d’une seule voix : « Bonnet d’âne ! Bonnet d’âne ! »
Deux personnes arrivèrent tenant en laisse un monstre horrible, il avait des dents énormes.
La foule devint hystérique : En fait, Bonnet D’Âne était cet affreux monstre.
Et là, s’en suit une orgie d’horreur.Je ne peux pas vous raconter la suite, ce n’est pas possible, je choquerai trop de monde.
Moi, je me suis enfuie. J’ai ouvert la porte et j’ai couru, couru jusqu’à l’épuisement.
Impossible de me calmer, j’ai erré dans ma ville toute la nuit.
Je suis rentrée chez moi, au petit matin.
Ma fille regarda son père et lui dit : « Oh ! Papa, regarde maman elle a les cheveux tout blanc ».
Depuis, j’ai peur de faire des fautes d’orthographe sur facebook, je sais de quoi « ils » sont capables.
Quand je raconte cette histoire, je vois bien que personne ne me croit.
Même mon cerveau qui était avec moi ce jour là me traite de folle, il a complètement enfoui cet atroce souvenir au plus profond de lui-même.
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