• Quinze ans que tu attends ça,
    Quinze ans que tu veux être libre, sortir de ce trou à rat.
    Pour survivre, tu travailles tous les soirs en faisant la plonge dans un restaurant, tu n’as pas de contrat.
    Ta  vie a commencé dans un lieu sordide, tu n’as jamais vraiment eu de chance mais ce n’est pas de ta faute, c’est la faute du hasard.
    Ta famille était pauvre, de génération en génération vous n’avez pas eu la possibilité de vous sortir de là.
    Vos repas étaient simples, vous mangiez ce que vous pouviez, au jour le jour.
    L’eau aussi manquait, le manque d’argent ne vous permettait pas de pourvoir vous laver tous les jours.
    Chaque jour tu en voulais un peu plus au monde.
    Un jour, tu as décidé de t’en sortir en épousant quelqu’un, peu importe les sentiments et les mensonges.
    De toute façon, la vie a été vache avec toi pour ne pas l’être aussi.

    Ta vie a commencé dans les beaux quartiers, les belles banlieues où l’herbe est verte.
    Ton seul souci était d’avoir les plus belles fringues pour aller à l’école, le dernier téléphone…
    Il t’arrivait de faire des caprices parce que tu voulais que ta mère t’emmène au lycée avec la Mercedes et non avec l’Audi.
    Ton espace vital est plus important que la moitié des gens sur terre tout comme ton argent de poche. Pour tes dix-huit ans, tes parents t’ont acheté un appartement en plein centre de paris. Tu y fais des super teufs, c’est la femme de ménage qui nettoie le lendemain.
    Tu as toujours cru au conte de fée, chérir, aimer, épouser quelqu’un était ta quête. 

     

    Aujourd’hui Justine et Mamadou vont s’unir pour la vie.
    L’un avec ses ambitions d’une vie meilleure.
    L’autre avec ses rêves de conte de fée. 

    - Justine, fais attention avec ce genre de personnage. Ils sont perfides, manipulateurs, regardent où ils vivent, ça en dit long sur ce qu’ils sont. N’oublie pas que tu es blanche, ils ne te considéreront jamais.
    - T’inquiète pas maman, je sais ce que je fais.

     - Mamadou, tu es sûr de ce que tu fais. Regarde, ils ne sont pas du même monde que toi. Cette différence se fera ressentir un jour ou l’autre. N’oublie pas que  tu es noir, ils ne te respecteront jamais.
    - Rassure-toi maman, je sais ce que je fais.

     Cinq ans plus tard
    -Allo, maman, les papiers du divorce sont sur ma table. Je ne n’ai rien vu venir, j’ai pourtant tout fait, gâté sa famille, pallié ses manques du passé, j’ai tout mis à nos deux noms, l’appartement, le compte bancaire mais il en fallait toujours plus.
    J’ai passé des nuits entières à l’attendre sans rien dire et à sentir au petit matin, le parfum de quelqu’un d’autre sur son corps. J’ai travaillé deux fois plus pour lui payer ses moindres caprices, je m’occupais de nos deux enfants pour soulager ses fatigues injustifiées.
    J’ai pansé ses blessures sans relâche dès que j’écoutais son passé : « la vie ne m’a pas fait de cadeau », « la vie est injuste, toi tu as tout eu et moi rien »... 

     

    Justine a quitté Mamadou.
    Elle avait tout calculé depuis quinze ans.
    Elle l’avait dit juste avant : elle savait ce qu’elle faisait.
    Elle s’était vengée du hasard.
    Elle vit maintenant dans l’un des plus beaux quartiers de Paris.
    Elle mange à sa faim et prend sa douche tous les matins.

    Et oui c’était tellement plus simple d’imaginer Mamadou comme le méchant manipulateur et Justine, la petite fille qui croyait encore aux contes de fées.
    A aucun moment dans le texte il est écrit qui est qui, vous aviez juste deux prénoms et une histoire.

    Images mentales ancrées, préjugés, stéréotypes...

     
    Étymologie  de stéréotype :
    Stereos : ferme, dur, solide
    Tupos : empreinte, marque

    Définition :
    Il y a plusieurs sens, je vous propose celui de la psychologie sociale, qui est à mon avis, celui qui nous concerne le plus.
    En psychologie sociale, un stéréotype est une représentation caricaturale figée, une idée reçue, une opinion toute faite acceptée et véhiculée sans réflexion, concernant un groupe humain ou une classe sociale.
    Les stéréotypes sont des représentations sociales standardisées qui catégorisent de manière rigide et persistance tel ou tel groupe humain. En proposant une grille de lecture simplificatrice, basée sur des aprioris, ils déforment et appauvrissent la réalité sociale. Le but est de rationaliser la conduite à tenir vis-à-vis du groupe en question. Ce mode de raisonnement permet d'éviter de tenir un discours argumenté et de critiquer ceux que l'on ne connaît pas.

     

    Point de mire... Et stéréotypes

     

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  • Voila, je suis enceinte de huit mois.
    Je craque totalement.
    J’ai peur et je panique.
    J’ai une grossesse plus que pénible, pour moi, pour mes proches mais aussi tous les vendeurs, chauffeurs de bus et autres qui ont croisé ma route pendant mes crises.
    Cela fait huit mois que je ne me reconnais plus.
    Huit mois que je me dis : « Et si j’allais rester comme ça après ».
    Une chieuse, jamais contente ou satisfaite…


    A ce stade de grossesse, mes peurs s’intensifient.
    Et oui, je me pose pleins de questions sur ce futur bébé.

    Pourtant, j’ai déjà eu deux enfants…

    Pour le premier, j’avais aussi la trouille mais pour une autre raison : celle de devenir responsable. Je suis partie en taxi à la maternité et tout au long du trajet, je voulais m’enfuir, dans la salle d’accouchement aussi et puis au moment de pousser : Pouf… toutes mes craintes avaient disparu.

    Pour la deuxième, le problème était différent. Je flippais de ne pas avoir de péridurale. Je n’ai pas dormi de la nuit pendant un mois, je ne pensais qu’à cette anesthésie. Au final, je ne l’ai pas eu mais une fois la petite sur mon ventre, ce fut le bonheur.


    Mais pour cette grossesse, c’est bizarre : je me demande à qui va ressembler cet enfant. (Que les mauvaises langues se calment, c’est une factrice et non un facteur qui nous dépose le courrier).

    Aussi particulière qu’est cette peur, elle ne me quitte pas depuis l’annonce de ma grossesse et a empiré quand j’ai su que c’était un garçon.
    J’ai un fils d’une première union mixte (franco-marocaine), mon enfant ressemble à son père mais à la peau mate, les cheveux bruns et les yeux marron.
    Ma fille, (je vis avec le papa qui est mon chéri d’amour), encore un couple mixte, ressemble plus à son père, soit les cheveux clairs, la peau claire.
    Je le vois dans le regard des inconnus qui se demandent si je ne suis pas la nounou et nous scrutent quand la petite m’appelle maman.

    Alors au début, j’imaginais une autre petite fille avec la même tête que sa grande sœur.
    Mais vu que c’est un garçon et que son frère n’a pas le même père, la projection est plus compliquée.
    Je bloque, je m’interroge, je ne pense qu’à ça, je regarde mes enfants et je peux vous dire que cette situation m’angoisse beaucoup.

    Pour en revenir sur ma grossesse, j’ai dit hier soir à mon chéri que je me mettais en stand-by jusqu’à l’accouchement.

    Je sais que pour beaucoup de femmes, la grossesse est un moment magique mais pour moi, ce n’est pas ça du tout.

    Alors entre ce ventre sur deux pattes qui n’arrive pas à se contenir quand une situation l’agace, le ménage qui doit-être fait et que je ne peux pas faire parce que je suis extrêmement fatiguée, les délires mentaux qui investissent mon cerveau, la peur d’accoucher, celle de ne pas avoir de péridurale, celle de rester chiante et de ressembler à ma mère... J’oublie des trucs mais la liste est longue, très longue.
    Tiens d’ailleurs, pour ceux qui flippent que leur gamin est une sexualité trop jeune faites leur lire ce texte … Effet garanti jusqu’au mariage.

     

    °°°


    Waouh, ça fait du bien de se confier, j’ai écrit ce texte il y a deux jours et je me sens plus légère.
    Je vous invite à faire de même en commentaire que vous soyez future maman, déjà maman et même papa ou même future papa.

    A bientôt

     

     

     


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  • J’ai pour habitude de mettre en ligne dans un premier temps mes textes sur mon profil et ma page facebook. Une façon de tâter le terrain et de faire des modifications, si besoin.

    Donc aujourd’hui, je vais vous faire part d’une critique faite sur ma page, qui à toute son importance.

    « Je n'ai pas beaucoup cherché, c'est le 2ème lien que j'ai lu, mais ça reprend en gros ce que j'aurai dis après la lecture de ton texte, le fait que ce ne soit pas juste des variations de l'humeur, mais des variations d'humeur "à l'excès", qui amène les personnes atteintes de cette maladie à revenir régulièrement en psychiatrie car c'est une maladie handicapante, pour la vie sociale, professionnelle, familiale...c'est une psychose. Je ne pense pas que ça puisse être une maladie "à la mode", les personnes qui en souffrent aimeraient comme ils disent souvent "avoir une vie normale", et ne le crie pas sur les toits. Mais je suis de ton avis plus généralement sur toutes les patho psy, qui deviennent à la mode dans le sens où le nom des maladies deviennent pour les gens des traits de caractères, au point où quelqu'un de lunatique, ce qui est souvent désagréable, va résumer en disant qu'il est bipolaire, ça passe mieux, c'est plus de sa faute!
    (Je m'emballe, on pourrait rester des heures au téléphone sur ce sujet!)

    Éléonore

    Le lien en question : Trouble bipolaire

    Je tiens à préciser que dans ce billet, je parle du terme et de sa "success stories" non de la maladie.

    °°°

    Ma voisine est une femme très sympa avec qui je peux rigoler, discuter.
    Je la trouve malgré tout bizarre par moment, elle me saute dessus pour me faire la causette et à d’autre moment, elle se cache quand elle me voit, rentre vite chez elle, voire pire, elle feigne de ne pas m’entendre quand je lui dis bonjour.
    Laurent, son mari m’a appris un jour qu’elle était maniaco-dépressive.

    Virginie mon amie de lycée sort avec Adrien. Tout se passe entre eux.Enfin non, puisqu’ils ont rompu la semaine dernière… en même temps comme tous les trois mois.
    Mais je pense que cette fois-ci c’est pour de bon.
    Lors d’une soirée entre filles, Virginie nous a avoué qu’il était cyclothymique style « Jean qui rit, Jean qui pleure ».

    Et puis il y a mon pote Vincent et sa femme Lise.
    Un couple atypique et aware.
    En soirée et uniquement en soirée,
    Vincent est du style a commencé par un verre et finit carrément par boire le seau.
    Alcoolisé, il a une espèce de toute puissance qui le rend incontrôlable, marrant aussi mais pour le suivre il faut aussi boire le seau sinon, ce n’est pas possible.
    Lise, elle est plus dans la fumette de cigarettes rigolotes.
    Le problème est qu’au bout de trois, une espèce de paranoïa l’envahit et elle devient limite agressive.

    Ces quatre personnes  ont un point commun : Elles sont Bipolaires.
    Et oui, un trouble de l’humeur.

    Alors pourquoi ce que l’on appelait avant une chieuse, un emmerdeur, un alcoolique et une droguée (attention ces termes sont purement une caricature et non une critique négative) sont devenus un jour des personnes bipolaires ?

    Ce terme existe depuis les années 1990 et était utilisé qu’entre professionnels.Il faut aussi savoir, que le terme bipolaire attenue la connotation de « maladie » et permet de rendre ces différents troubles compatibles avec une vie sociale normale et de ne pas exclure les personnes atteintes par ses désordres psychologiques.

    De plus, ces troubles du comportement ont fusionné en un parce qu’il se traite aussi de la même façon.
    Effectivement, quelques soit la raison du trouble, le diagnostique reste le même.On distingue deux symptômes qui s’entrechoquent

    - La manie ou l’hypomanie : Sentiment de toute puissance et d’extrême intelligence, euphorie, hyper sociabilité….
    - La dépression : extrême tristesse, culpabilité…

    Mais derrière ce nouveau terme il y a aussi le lobby pharmaceutique.
    Il faut savoir que le « succès » de la bipolarité a commencé quand les formules chimiques des antidépresseurs sont tombées dans le domaine publique ainsi il fallait trouver de nouvelles cibles.
    Quoi de plus simple quand il suffit de simplement poser un diagnostique sur un patient sachant qu’il n’y a aucune possibilité de le vérifier par des tests sanguins, pas de bactéries ou autres…

    Cette version me renvoie inexorablement aux enfants diagnostiqués hyperactifs.
    Beaucoup de parents dans le monde se sont battus pour stopper cette mascarade.
    Certains enfants étaient exclus de leur école sous prétexte qu’ils ne prenaient pas leurs médicaments, d’autres se retrouvaient shootés parce que leurs parents n’en pouvaient plus de leur agitation.
    Au fil du temps nous nous sommes rendu compte que c’était juste un moyen d’enrichir les patrons des super labos et que de filer des médicaments au lieu des bonbecs à nos enfants ne servait à rien, il fallait juste attendre qu’ils s’assagissent d’eux-mêmes.

    Alors ma grande question est-ce que la bipolarité va réellement soigner tous les troubles cités en début de texte ?
    Pour une personne maniaco-dépressive, une personne cyclothymique je pense que oui mais pas une personne qui boit trop ou une personne qui fume trop d'herbe.
    J’ai peur que cela les conforte dans leur addiction et que celle-ci ne les marginalise avec le temps.

    Cela reste mon avis personnel.
    Et si demain un psy vous diagnostique bipolaire, faîtes vous violence et demandez plus de détails.
    Nous avons tous envie d’être un peu bipolaire.
    Moi, la première.
    Je m’explique : les stars alcooliques sont bipolaires, les génies sont aussi bipolaires sans parler des gens « fun » dans les séries populaires qui le sont aussi…
    En plus cela permet aussi d’expliquer en un mot quelques uns de nos sales défauts.
    Finalement ce terme nous associe en quelque sorte à des gens d’exceptions, cela nous donne de la force et une certaine forme de reconnaissance sociale.

    La vie d’une personne bipolaire ne se limite pas de le dire aux potes et de prendre des médicaments, il faut aussi faire un travail de construction ou de reconstruction.

    Encore une fois, cela reste mon avis sur la question, après mon bac en 1998, j’ai fait trois ans de psychologie,  j’ai étudié pas mal de pathologie mais pas celle-ci.
    Je m’interroge beaucoup sur cette nouvelle maladie et j’espère sincèrement que ma réserve ne soit pas fondée.

     

    Cliquez sur l'image pour avoir plus de précisions sur le trouble bipolaire :

    Etre bipolaire.

     

     


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  • Par Jézabel.

    Salut tout le monde,
    aujourd'hui, je vous propose le texte d'une personne que j'adore. Un texte plein d'humour et de fraicheur... Je vous laisse apprécier.

     

    « Alors toujours seule ? »

    Euh ?!? Oui, mais bon, c’est un grand mot « seule ».

    Moi, perso, je ne me sens jamais seule. C’est que j’ai plein d'amis imaginaires qui viennent me rendre visite, me font la conversation, des blagues aussi, enfin faut dire que j’ai cette super capacité d’aller et venir entre normal et paranormal. 

    « Oui mais tu ne vas pas rester seule ? »

    Bon ça suffit maintenant hein ! Suis pas vieille fille non plus ! J’ai été mariée, divorcée et j’ai des enfants ; on est seule tu crois quand on a des enfants ?  Parce que, crois-moi, les véritables moments de solitudes, moi, je les savoure, je les aime, je les chéris, je les attends plus qu’un mec que je n’attends pas et qui va « juste » se révéler être  une source de problème supplémentaire ! 

    « Tu dis ça parce que tu n’as pas trouvé le bon ! »

    Le bon quoi ? 

    « Justement, je connais un super type »

    Aïe ! Ça y est, on y est ! Le pote de pote trop top qu’on a trouvé pour moi qui ne le cherchait même pas ! Sérieusement, tu veux trouver quelque chose de bien pour moi ? Trouves moi les numéros gagnants du prochain loto ! 

     

    Ah, je suis méchante ! Zut ! Faudrait que je remercie toute cette bande d’amis si enclins à trouver mon bonheur en me refilant leur pote au top. Dois-je dire «merci» ? (Vous pourrez répondre à la fin de l’histoire). 

      

    Comment faire quand on a toute une tripoté de gens super bienveillants qui insistent pour que vous laissiez une chance à leur pote, pour que vous vous laissiez une chance à vous ! De trouver enfin l’amour. « Fais un effort ! ».

     

    Bien, alors voici comment les choses se sont déroulées. Petit rendez-vous organisé bien comme il faut : me voilà invitée à une soirée où le fameux pote en or est présent.

    Pas mon style. Pas assez mur, maigre, élancé, un peu quéqué et collant à mon goût. Mais il est en or ! En fouillant bien, je vais peut-être trouver une petite pépite planquée. Je suis téméraire et aventurière dans mon genre. (Quoi !?! un commentaire ?) 

      

    Premier rendez-vous en tête à tête assez cool, c’est vrai qu’il est sympa, à l’écoute. Je l’inonde de parole, je le fais tourner un peu à gauche, à droite, en haut, en bas. Il ne vomit pas, chouette ! Il tient la route ! C’est un bon point. Vous avez gagné votre billet pour l’étape suivante. 

    Sauf qu’entre deux, je repasse le film de la soirée, yeux dans les yeux, petit resto romantique avec musique de fond qui te berce doucement dans … l’illusion ! Je me réveille de ma méditation et là, une chose apparaît clairement : il est vraiment top ! Comme pote ! 

    Je me vois pas aller plus loin, et je choppe le premier impaire comme excuse (oui, je sais c’est moche) pour lui dire : terminus ! Tout le monde descend ! 

      

      

    C’était sans compter sur l’ami hyper compatissant, si inquiet de mon bonheur et qui m’avait si gentiment présenté son pote pour mon soi-disant bien ! Je le revois encore celui-là, lunette sur le pif avec ces cheveux long qui lui donne un style à la SébastienChabal, me dire avec son petit accent séfarade « mais t’es pas un peu radicale ! C’est toi qui vois ma fille, mais tu ne crois pas que tu devrais te forcer un peu, non sérieux ! Il est bien mon copain ! C’est un mec en or ! Tu passes à côté d’un type génial ! Comme il en existe plus et qui rendrait heureuse n’importe quelle fille ! ». 

    L’accent séfarade, c’est une tuerie. T’essaierais de vendre de la super came que t’y arriverais pas, alors qu’avec un petit accent séfarade, tu vends une merde à la seconde et à prix d’or ! 

       

    Et me voilà reparti dans la ronde. Cette fois, on est dimanche, le temps est mitigé, comme moi. Mais je fais un effort pour apprécier et la journée se passe tranquillement. Dans nos conversations, l’aller-retour entre son ex et moi est récurant… ça m’agace mais je fais un effort (encore).

    Le soir, pas envie de rentrer, la journée n’a pas été si mauvaise, personne ne m’attend à la maison, c’est le moment ou jamais de prendre du temps. La prochaine fois ce ne sera jamais ! (c’est mon côté téméraire !) 

       

    On arrive chez lui, chouette appart de célibataire endurci avec les photos de son ex sur tous les murs. Je n’y fais pas cas, je suis en mode « forces toi ma fille » ! 

      

    On commence les baisers, les caresses, puis vient l’effeuillage et là ! Surprise ! Un pompon ! Oui ! Oui ! Un pompon touffu, tout noir, tout dense. Bon je regarde d’un peu plus près et je trouve un « truc », atrophié de tous les côtés ! Je n’avais jamais vu ça de ma vie ! Il a même des poils qui sont plus long que sa bite ! 

    Puis tout d’un coup, tout s’enchaîne, t’as pas le temps de comprendre. Tu crois entendre « Gangnam Style » à fond dans les oreilles et tu sais pas pourquoi, mais tu vas vite le savoir ! 

    Le type te la joue chevauchée infernale, sauf que le cheval, c’est toi ! 

    Il te grimpe sur le dos et attrape ta crinière sur laquelle il tire comme un malade pour diriger sa monture ! Essaie de bouger dans cette position, t’as du mal, mais t’essaies coûte que coûte, parce que t’as une super motivation : lui fracasser sa gueule !!!! 

       

    J’arrive, après quelques secondes de calvaire sans nom, à me détacher de son emprise, je lui dis aussi calmement qu’il m’est possible « Mais ça va pas ? » et là il me dit pénard que la sauvagerie c’est sympa aussi dans le sexe. Sauvagerie oui, barbarie certainement pas !! Mais il s’en fout ce con et finit de se tuer en ajoutant « c’est comme ça que je prends mon pied ». Ok, tiens v’là 50€, va te payer une pute ! 

      

    Il essaie de se montrer tendre, et de reprendre la séance, fait courir ses mains sur mon corps empli de révulsion « y a des dents à ce niveau-là, tu devrais enlever ton doigt ou ça va le mordre ». Le monsieur comprend donc que je n’ai pas du tout l’intention de poursuivre l’ébat plus longtemps et m’invite à aller me coucher. 

      

    Je suis folle moi au point d’aller dormir avec un prédateur fou ? Oui ! 

      

    Je suis fatiguée, loin de chez moi, et mal partout (tiens, mais pourquoi ?) demain il ferra jour ! 

    Note pour le futur : malgré tous les prétextes possibles et inimaginables, la prochaine fois, tu te casses, quitte à dormir sous un pont ! Tu te casses !!! 

      

     Au moment du coucher, une petite réflexion qui te laisse juste sans voix « j’ai qu’un seul coussin et je dors avec. La prochaine fois, amène le tien » C’était clair que n’y aurait pas de prochaine fois, mais bon, ça pose le personnage ! 

       

    Le monsieur se réveil en plein milieu de la nuit bien décidé à assouvir une pulsion nocturne. Ok ! Alors là je rêve ! Premier soir ensemble et tu me la joues comme si on était un vieux couple ? Où tu m’as vraiment prise pour ta pute ? Je m’en sors assez facilement, je  mets un holà ! immédiatement, le spectre de la veille encore bien chaud dans ma mémoire. 

      

    Le jour se lève, moi aussi. Pas de douche, pas de café, juste envie de rentrer, dormir, oublier (il me reste un fond de gin à la maison ?). 

     

    Mais le monsieur engage tout de même la conversation sur la veille et la nuit. 

    C’est incroyable comme les mecs sont capables d’incriminer le préservatif quand ils n’ont rien à proposer. La prochaine fois, je ne sais pas si ce sera avec ou sans préservatif, ce dont je suis sure, c’est que ce sera sans moi ! 

    Comme il voit que je suis pas très enclin à lui faire de compliment ni à le rassurer sur sa prestation de merde, il finit par me balancer juste un truc  bien salaud qui fait mal, tu veux pas y croire mais tu scotche dessus « faut dire aussi que t’as le vagin large, alors entre ça et le préservatif c’était difficile pour moi » Ah ouais ? Connard !!! 

     

    Le prochain qui me présente un pote au top, en me disant que JE devrais faire un effort, je lui fais le remake de ma séance « Gangnam Style », jusqu’à ce que mort s’en suive ! 

     

     

    Le pote de pote au top...

     

     

     

    Merci ma grande pour ce texte que je trouve excellent.

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